Texte d’orientation
Texte d'orientation de l'Eglise Protestante Unie de Poitiers
TEXTE D’ORIENTATION
ÉGLISE PROTESTANTE UNIE DE POITIERS
NOVEMBRE 2019
LE CADRE
LA VILLE DE POITIERS
Chef-lieu du département de la Vienne et capitale de l’ancienne région Poitou-Charentes, Poitiers (90 000 habitants), est souvent appelée « la plus petite des grandes villes ». L’agglomération compte quant à elle 130 000 habitants.
Poitiers est un important centre administratif et universitaire, le siège d’un CHU, et une ville de services. Elle est située à 1h30 de Paris par TGV.
Les étudiants représentent le quart de la population qui est par ailleurs peu ouvrière, et pour une part importante non originaire de la région. La « vieille ville » est perchée sur un promontoire isolé par le Clain et la Boivre, elle offre aux amateurs d’art et d’histoire un choix de monuments, et des quartiers médiévaux.
A la périphérie, le Futuroscope est en même temps un parc d’attraction et une zone de
développement économique et scientifique.
LE DEPARTEMENT DE LA VIENNE
La Vienne doit son nom à la principale rivière qui la parcourt du sud vers le nord avant de se jeter dans la Loire. Appartenant à la Nouvelle-Aquitaine, le département a une superficie de 7000 km2 et une population de 430 000 habitants.
Point de jonction entre le nord et le midi, le département appartient à une contrée de transition, le «seuil du Poitou», où les paysages participent des quatre grands ensembles qui l’entourent : Massif Central et Massif Armoricain, Bassin Parisien et Bassin Aquitain.
Les activités agricoles et agro-alimentaires y sont importantes alors que les activités industrielles sont surtout concentrées dans le nord du département, autour de Châtellerault.
Le département se caractérise par une population plus âgée que la moyenne nationale, les populations plus jeunes du département sont naturellement concentrées autour de l‘axe
Poitiers – Châtellerault, zone urbaine active, au détriment des zones rurales, moins peuplées et plus âgées.
LA PAROISSE
Quelques rappels historiques.
L’introduction du christianisme est très précoce à Poitiers et dès le 4ème siècle apparaissent les grandes figures de St Hilaire et de St Martin qui fonde à Ligugé un des plus anciens monastères des Gaules.
En 1534, Calvin aurait séjourné à Poitiers, y aurait prêché la Reforme et gagné à ses idées une partie de la bourgeoisie.
Poitiers est assiégée par les armées protestantes de l’amiral Coligny en 1569.
Un siècle plus tard, la révocation de l’édit de Nantes contraint à l’émigration de nombreux
huguenots, causant une perte irréparable pour la démographie et l’activité économique de la région.
L’intendant du roi en Poitou, Marillac, envoie sur ses terres, des 1681, les premières «missions bottées» qui s’étendent, en 1685, à la France protestante sous le nom de Dragonnades.
Au 19ième siècle une communauté protestante se reconstitua progressivement et un petit temple de style néogothique fut construit en 1873. Il a été détruit lors du bombardement qui ravagea la ville le 13 juin 1944.
Les locaux
Un nouveau temple (l’actuel) fut construit après la guerre et inauguré en 1951. Il peut contenir 150 à 200 personnes et dispose d’un orgue.
Le temple et le presbytère sont situés en plein centre-ville, à proximité d’écoles, d’un lycée, de la Mairie et de la Préfecture et à 10 minutes à pied de la gare.
Le presbytère, attenant au temple, est une maison bourgeoise, de 10 pièces sur 3 niveaux, datant de la fin du 19ième.
L’arrière de la maison donne sur un petit jardin.
Par ailleurs, l’Église protestante unie a à sa disposition une salle polycultuelle, située dans un autre quartier de Poitiers (Beaulieu), proche du campus universitaire, qu’elle partage avec l’église catholique et l’église baptiste mais qu’elle utilise très peu actuellement.
La paroisse aujourd’hui
Le fichier de la paroisse recense 300 familles connues dont 100 disséminées.
100 familles participent nominativement à la vie financière de la paroisse, si on ajoute les dons anonymes Il y a probablement environ 150 donateurs.
Un pasteur exerce à temps plein son ministère sur Poitiers.
Ne relevant pas directement de la paroisse, mais en étroite collaboration avec elle :
– Une aumônerie des hôpitaux (CHU de Poitiers), poste à mi-temps, occupé par un aumônier laïc assisté d’une équipe de visiteurs.
– Une aumônerie de la prison assurée par deux laïcs, entourés d’une équipe.
Le culte est célébré tous les dimanches à 10h30 (40 à 70 participants dans les cultes ordinaires, 100 à 120 pour les grandes occasions)
L’Église Malgache à Poitiers ainsi qu’une Église Coréenne utilisent les locaux du temple pour leurs activités, elles célèbrent un culte dans leur langue une fois par semaine.
Certains de leurs membres participent au culte de la paroisse.
Des cultes en commun avec l’Église malgache et l’Église Coréenne ont lieu plusieurs fois dans l’année (Jeudi Saint, Ascension).
L’environnement religieux
La paroisse de l’Église Protestante Unie fait partie du Consistoire du Poitou. Les églises voisines (une trentaine de km) sont Châtellerault et Lusignan (« Poitou rural »).
Le «Poitou historiquement protestant» commence à 25 km au Sud-Ouest (Maison du
protestantisme, cimetières protestants).
La paroisse a une longue tradition de collaboration avec Châtellerault, qui bénéficie aussi du ministère du pasteur de Poitiers, et prend sa part dans la dynamique du Consistoire.
La ville est traditionnellement catholique, elle est le siège d’un archevêché, le Diocèse de Poitiers qui couvre la Vienne et les Deux Sèvres et correspond approximativement au Consistoire.
Le centre théologique diocésain assure une importante formation de laïcs (plusieurs centaines de personnes chaque année).
L’engagement œcuménique du diocèse est certain et se manifeste par une rencontre mensuelle diocèse-consistoire (« pastorale » élargie) et des célébrations communes.
A Poitiers on trouve :
D’autres églises de la Fédération Protestante :
Une Église baptiste (FEEB),
Une Église adventiste,
Une Église libre,
Une Église de Dieu,
Une Église tzigane.
Et d’autres églises protestantes (CNEF et hors CNEF) :
Une Église pentecôtiste (ADD),
Des Églises évangéliques, et quelques autres.
Nous participons régulièrement à des rencontres conjointes FPF-CNEF au niveau départemental pour une connaissance et une reconnaissance réciproques en vue d’actions communes.
Une petite communauté orthodoxe.
On trouve aussi une petite communauté juive, avec laquelle une collaboration d’étude des Écritures est établie, et une communauté musulmane importante (mosquée en cours de construction), avec laquelle nous sommes en contact.
VERS QUELLE ÉGLISE ?
La situation actuelle
La vie de la paroisse est rythmée par :
Le culte (la liturgie est habituellement assurée par une équipe de fidèles, il y a des prédicateurs laïcs)
Les études bibliques (une trentaine de participants en 2 groupes)
Le catéchisme (une dizaine de catéchumènes sur un cycle de 4 ans) et un catéchisme d’adultes.
L’école biblique (une douzaine d’enfants) prise en charge par une équipe de laïcs.
Le groupe de post catéchumènes et de jeunes adultes qui se réunit environ une fois par mois.
En plus de celles du pasteur, des visites en réponse à des demandes d’aide, intellectuelle, spirituelle ou matérielle sont assurées par le ministère de l’équipe du Conseil de l’Entraide.
Un groupe de louange réunit une fois par semaine 6 à 7 personnes.
La paroisse prend sa part au dialogue œcuménique et interreligieux.
Il existe par ailleurs un groupe Cimade, un groupe ACAT.
Différentes branches EEUF réunissent à l’extérieur des locaux paroissiaux une cinquantaine d’enfants et de jeunes d’horizons différents.
Toutes ces activités sont prises en charge par le pasteur et les laïcs qui s’y impliquent
Les orientations :
Une Église accueillante, célébrante, édifiante, témoignante, servante, présente
-
Église accueillante
L’accueil doit être une priorité : renforcer l’accueil au culte (café), développer le thé-ou-café mensuel de l’Entraide, éventuellement en augmenter la fréquence, marquer l’accueil des nouveaux par une rencontre, envisager d’établir des permanences au temple et peut-être à Beaulieu.
- Église célébrante
Le culte du dimanche est un moment central de la vie de la paroisse : en faire une célébration par tous, encourager la participation au groupe de louange, aider au déplacement (covoiturage), démultiplier le culte (lieux, formes, heures) en gardant un caractère central au dimanche 10h30 au temple, discerner et former ceux qui pourront conduire ce temps.
-
Église édifiante
L’édification de tous ses membres est une des responsabilités qui sont confiées à l’Église : discerner et préparer ceux qui assureront le service de catéchèse des enfants et des jeunes, développer l’étude de la Bible et la réflexion théologique en diversifiant formes et niveaux.
- Église témoignante
Le témoignage à l’Évangile de Jésus-Christ est la « grande tâche » de l’Église depuis les origines : apprendre aux membres de l’Église à rendre compte de l’espérance qui est en eux, aider à la mise en place de groupes de maison pour des partages bibliques et des partages d’expérience.
- Église servante
L’Église du Christ est au service de ceux parmi lesquels elle se trouve : inviter chacun à un engagement dans une des associations péri-paroissiales (ACAT, Cimade, et autres) ainsi qu’à l’Entraide, à travailler avec d’autres groupes pour aider nos contemporains, rendre compte de ces engagements.
- Église présente
Sans être du monde, l’Église est dans le monde : assurer une présence dans la société par des relais médiatiques, par une représentation auprès des autorités, par une participation aux débats qui traversent la société dans la confiance et l’humilité.
L’ensemble de ces orientations répond à une vision d’une Église vivante dans la foi, l’espérance et l’amour. Leur mise en place, leur mise en route ne sera possible que si chacun se sent concerné et engagé, que si chacun répond à l’appel qui lui est fait. L’Église sera ce que nous en ferons, conduits par l’Esprit Saint.
Amen.